Courage, dénigrons !
C’était et cela reste un sport national en France, le dénigrement. Tant qu’on le pratiquait Au Coin du Comptoir, entre nous, c’était pas trop énervant. Mais voilà qu’après les critiques en famille, les critiques entre militants d’un bord et de l’autre, entre les partis politiques et des gouvernements qui ne font finalement que la même politique, voilà les « peoples » nantis qui font des caprices d’enfants gâtés, les financiers, PDG, multinationaux et donc citoyens du Monde avant l’heure (eux), qui s’y mettent.
En y regardant bien, cette crise, cette dette publique, ce dénigrement n’est qu’une opportunité pour la finance libérée des règlementations de se débarrasser de l’État social.
Débarrassez-vous des services publics, de la protection sociale, de la santé, de l’éducation, privatisez tout ça, que les usagers deviennent des clients, qu’ils ne payent plus de cotisations (le terme est « charges » maintenant) mais des primes aux assurances qui gèreront tout ça beaucoup mieux que ces fainéants de fonctionnaires qui coûtent si cher en impôts à ceux qui en payent et si peu à ces salauds de pauvres qui n’en paient pas mais en profitent.
La France reste encore (pour peu de temps) un caillou dans la chaussure des gardiens du temple de l’orthodoxie financière, de ceux qui veulent faire appliquer les règles de la mondialisation néolibérale. Dérégulation et privatisation contre l’État providence.
La solution ?
Le gouvernement actuel, à la suite du précédent, a choisi de suivre les préconisations de ceux qui ont fabriqué les crises (ce n’est pas la première mais celle-ci vaut le déplacement) : la rigueur…
Le résultat ?
Petit tour d’Europe de la rigueur.
On se demande, nous autres béotiens économiques, pourquoi on continue à soutenir cette méthode ?
Enfin, nous ne sommes pas très malins, il doit y avoir un truc qu’on ne comprend pas et personne pour nous l’expliquer…
Mar 05
Cet article a été posté le mardi, 5 mars, 2013 à 1 h 19 min et est classé dans Economie. Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le Flux RSS 2.0. Les commentaires et les Rétrolients sont clos pour le moment.
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