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( 1 ) http://cerisemarithe.wordpress.com/2012/12/28/lhotel-de-ville-de-saint-quentin-aisne-1/
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Promenade dans l’imagerie luxuriante
de la façade de l’hôtel de ville :
Les sculptures s’organisent en ensembles cohérents.
Deux courants semblent se dégager :
– Le temporel, mettant en œuvre des sujets et des scènes selon des références historiques ou anecdotiques concernant la ville. Les commanditaires en ont été le Mayeur, les Échevins et les Jurés de l’époque. Certaines références ont été oubliées, ce qui rend certaines interprétations plus difficiles…
– L’intemporel ou l’irréel, occupant une grande partie des arcades et des chapiteaux fantastiques. Il constitue un ensemble riche et original, au gré de l’imagination des tailleurs (appelés aussi ymagiers) qui travaillaient sur commande du maître d’œuvre, mais en s’inspirant de toute l’imagerie qu’ils trouvaient dans les enluminures des manuscrits, dans les édifices religieux, répertoires qu’ils enrichissaient grâce aux courants qui traversaient l’Europe des chantiers et qui mêlaient le profane et le sacré…
Plus accessible aux regards, le rez de chaussée est le plus riche. Ces 2 courants, temporel et intemporel, s’y partagent l’espace au maximum…
Sculptures des arcades
1 . Les réalisateurs
Oudard de Marle, argentier de la ville
Charles de Bovelles
Colard Noël
Maître tailleur de pierre
Compagnon tailleur de pierre
2 . Prologue du Roman de Renart
– Adam, Ève, Animaux domestiques, Animaux sauvages…
Ève
Adam
Goupil
Vautour tenant dans son bec un serpent
Hibou tenant un rat dans ses serres
Adam… Feuillages… La lune… Joueur de viole
3 . Bestiaire Fantastique
Tête de clé des grandes arcades – Enfant tirant la langue et Bestiaire fantastique
4 . Les Fous
On les reconnait à leur capuchon à longues oreilles (coqueluchon)
Fou tenant sa marotte dans les bras
Fou déguisé en moine
Fou tenant sa fille folle dans les bras
Fou
5. Personnages, fonctions, représentations satiriques…
L’ivresse
Le joueur de viole – La lune
Femme pissant dans un pot
Singe prêchant en chaire (satire)
Renart prêchant en chaire (satire)
Satire de la Comtesse Éléonore avec une tête de chien
Et quelques sculptures plus coquines
mais qui ne doivent en rien nuire à la richesse de l’ensemble et amener à y voir grossièreté et trivialité comme le soulignaient les polémiques du XIX ème, réduisant et déconsidérant l’intérêt de cette imagerie…
L’adolescente
« Le couillu »
et juste près de la porte d’entrée,
On retrouvera certaines scènes dans le même style, en divers endroits de l’édifice,
notamment sur différents culs-de-lampe…
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Source des commentaires :
« Démons et merveilles de l’hôtel de ville de Saint-Quentin » Bernard Lebrun – Editions du Quesne
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* Photos Marithé * :
Si celles-ci n’ont pas toujours la même couleur, c’est qu’elles ont été prises à des moments différents, avec des luminosités variées…
… A SUIVRE … DANS UNE PROCHAINE NOTE …
Jan 30
Cet article a été posté le mercredi, 30 janvier, 2013 à 23 h 01 min et est classé dans Magazine. Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le Flux RSS 2.0. Les commentaires et les Rétrolients sont clos pour le moment.
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