Le Port
A la Réunion se trouve le siège des Terres Australes et Antarctiques françaises, autrement dit, les TAAF. Car c’est de la Réunion que partent les bateaux qui se rendent vers des îles éloignées, à mille milles de toute terre habitée. Partant du port de l’île qui s’appelle « le Port » (au moins c’est facile!), ces embarcations diverses et variées vont à la pêche à la légine ou au thon, vers le très froid (océan antarctique) ou vers le très chaud (aux alentours de Madagascar). Elles profitent de l’existence de possessions françaises, qu’enserrent des eaux territoriales françaises, qui leur offrent leurs poissons.
palangrier
Ainsi y a-t-il des thons français dans les eaux du canal du Mozambique, autour des Iles Eparses qui se nomment Europa, Bassas da India, Juan de Nova ou les Iles Glorieuses. Un peu plus loin, au dessus de l’ïle Maurice, se trouve encore Tromelin, occupée par des météorologues et visitée récemment par le Ministre en charge de l’Outre-Mer pour son riche passé (et pour embêter l’Ile Maurice qui la revendique): des esclaves « oubliés » ont réussi à y survivre un temps, laissant pour les explorateurs à venir des traces qui servent aujourd’hui de témoignage sur les conditions de vie à cette époque.
légine
Il y a donc des légines françaises dans les eaux françaises de l’Antarctique, autour de Kerguelen, de Saint-Paul et Amsterdam, de l’île Crozet et de la terre Adélie. Il y a également des énormes orques qui viennent se servir dès que les hameçons des palangres remontent la précieuse cargaison, mais aussi des cachalots et des oiseaux, ce qui engage des batailles »homériques » pour la récupération des poissons. Depuis quelques années, pour éviter la pêche illégale qui n’hésite pas à faire exploser les orques à la dynamite et pour réduire une trop grande mortalité aviaire (les oiseaux se déchirent les ailes à cause des hameçons), les opérations sont strictement règlementées par des contrôleurs des TAAF ; elles ont lieu par exemple, la nuit.
orques
Les amateurs de poissons peuvent donc se régaler, mais rapidement: les stocks mondiaux se réduisent malgré les quotas imposés. Reste aux scientifiques à bord des bateaux ou sur les îles (ravitaillés par le Marion-Dufresne) à faire de leur mieux pour découvrir leurs règles de vie et les protéger davantage, par une règlementation plus contraignante respectant leurs modes de reproduction (donc de renouvellement).
Avr 21
Cet article a été posté le dimanche, 21 avril, 2013 à 14 h 33 min et est classé dans Economie. Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le Flux RSS 2.0. Les commentaires et les Rétrolients sont clos pour le moment.
Les Commentaires sont clos.